Le compostage ou économie circulaire par excellence

En France à ce jour, on dénombre pas moins de 7,2 millions de tonnes de déchets organiques qui sont traités par 588 installations de compostage. 

C’est dire à quel point le compostage est un levier important dans la réduction des déchets. À en juger par son cycle de fabrication, il est clair que le compostage est une démarche d’économie circulaire par excellence. Éléments de réponses dans cet article.

Le compostage : Qu’est-ce que c’est ?

On appelle compostage, le procédé biologique de transformation et de valorisation des déchets organiques. Au cours du compostage, les déchets biodégradables, les végétaux, les fumiers et les déchets alimentaires font l’objet d’une dégradation de la matière organique par les microorganismes. Ils sont ainsi dégradés sous l’action de bactéries aérobies. 

Ce procédé aboutit à une réorganisation de la matière organique. On s’en sert sous forme d’amendement organique pour les sols. Le compost ne présente en effet aucun risque pour la production agricole, car la montée en température durant ce procédé permet de neutraliser les agents pathogènes et graines indésirables. 

En clair, le compostage permet de donner une nouvelle vie aux déchets organiques. En accord avec la formule de Lavoisier, on pourrait dire qu’avec le compostage, « Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme ». 

En quoi le compostage s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire ?

Le système économique a longtemps été soumis à cette logique de production : Extraction – Fabrication – Consommation – Destruction. C’est ce qu’on appelle la production linéaire. 

Comme vous pouvez le constater, la destruction qui est la dernière étape de cette logique de production entraine de graves conséquences sur l’environnement. C’est en cela que la logique de production circulaire apparait comme la solution idéale. La logique de production circulaire obéit à 4 phases primordiales : Extraction – Fabrication – Consommation – Valorisation. L’étape de la valorisation est en effet mise en avant. Désormais, on ne voit plus les déchets sous l’angle du coût de destruction que cela nécessite, mais uniquement selon leur valorisation potentielle.  

Chaque déchet est dégradé pour en tirer sa part de ferment, ce qui permet de le rendre utile à un nouveau cycle de production. Le compostage et les amendements organiques qui en résultent permettent de réduire considérablement l’utilisation des engrais chimiques. 

C’est un avantage considérable, quand on sait qu’en France par exemple, la distance moyenne entre le lieu de production et le lieu d’utilisation du compost est inférieure à 30 km. Le compostage de proximité raccourcit en effet la chaine de production, car dans la plupart des cas, les engrais utilisés en agriculture sont importés. 

En clair, le compostage conduit à « zéro déchet, zéro gaspillage ». C’est un levier pour augmenter de façon significative, le taux de valorisation des déchets. Économie circulaire par excellence, il permet de lutter contre l’appauvrissement et l’érosion des sols. D’où l’importance de bien gérer son projet de plateforme de compostage à grande échelle. En ce qui concerne le compostage de déchets verts, cela favorise par ailleurs la réduction de l’utilisation de ressources fossiles et en particulier de la tourbe extraite dans des zones naturelles humides qui peuvent être des sanctuaires de la biodiversité… Vous ne le savez peut-être pas, mais la mise en place de compost issu de compostage de déchets organiques et végétaux sur les prairies améliore également la séquestration du carbone dans les sols.

Alors, comment douter encore des bienfaits du compostage ?